Gare aux coquilles !



Des coquilles, nous en faisons tous, surtout avec un clavier, qu’il s’agisse de simples fautes de frappe, d’erreurs d’orthographe ou de ponctuation.

Alors n’hésitez pas à me confier vos textes : vous écrivez, je « décoquille » !

« […] une revue parisienne venait de publier un de ses poèmes avec des fautes d’impression, coquilles aussi larges que des bénitiers, vastes comme la conque d’Aphrodite. »

Anatole France, Le Lys rouge, 1894

Odilon Redon, La Naissance de Vénus, 1912


La coquille désigne une « faute typographique » (Le Robert), la « substitution d’une lettre à une autre, par erreur, dans la composition d’un texte » (Larousse). L’origine de cette acception est incertaine. Le Dictionnaire culturel en langue française formule trois hypothèses : « par une allusion aux fausses coquilles de pèlerins prétendus ou par la forme de certaines lettres retournées, ou encore de vendre ses coquilles “tromper”, d’où coquille “erreur” ».

D’aucuns avancent un motif beaucoup plus réjouissant, comme s’en amuse Boris Vian : « Retirez le Q de la coquille : vous avez la couille, et ceci constitue précisément une coquille » (Lettre au Provéditeur-Éditeur sur un problème quapital et quelques autres, 1955) !